La légalisation du cannabis est un sujet brûlant dans de nombreux pays du monde. En Belgique, ce débat a été relancé grâce à la position innovante et proactive de Philippe Close, bourgmestre de la ville de Bruxelles. Le jeudi 2 février 2023, au micro de la chaîne d’information LN24, le maire de la ville de Bruxelles a de nouveau plaidé pour la légalisation du cannabis et le développement d’un meilleur programme de santé mentale en Belgique. Il invite ainsi les autorités du pays à reconsidérer leur position face à la consommation de stupéfiants.
Qui est Philippe Close ?
Philippe Close est un homme politique belge né en 1967, connu pour son engagement en faveur de la ville de Bruxelles. Depuis son élection en 2018, il a travaillé sans relâche pour faire de Bruxelles une ville plus durable, inclusive et moderne. Diplômé en sciences politiques de l’Université libre de Bruxelles, il a entamé sa carrière politique en tant que conseiller communal pour le parti socialiste bruxellois. Il a également exercé des fonctions au sein de différentes organisations politiques, telles que le Secrétariat d’État à l’Asile et à la Migration et la Commission européenne. En 2018, il est élu maire de la ville de Bruxelles, remportant haut la main les élections locales.
Depuis son élection, il a lancé un certain nombre d’initiatives pour améliorer la vie des habitants de Bruxelles. L’une de ses principales préoccupations en tant que maire est la protection de l’environnement. Il a notamment travaillé à la revitalisation de nombreux quartiers de la ville, en y construisant des logements sociaux, en restaurant des bâtiments historiques et en créant des espaces verts. En outre, il a créé un programme de jardins collectifs pour les habitants de la ville, offrant ainsi une occasion de se reconnecter avec la nature et de développer une communauté solidaire.
Sa position face aux débats sur les stupéfiants
Avec plus de 15 années d’expérience dans la politique, Philippe Close a exercé de nombreuses fonctions de premier plan et a joué un rôle important dans la mise en place de politiques publiques à Bruxelles. Il est considéré comme l’un des politiques les plus progressistes de la région, ayant travaillé à la mise en œuvre de nombreuses politiques écologiques, sociales et culturelles. Il est également connu pour son approche proactive des problèmes sociaux, particulièrement en ce qui concerne la légalisation du cannabis.
Il a déclaré publiquement qu’il est en faveur d’une réglementation stricte du cannabis, qui inclurait des restrictions sur l’âge d’achat, des limites de quantité et un encadrement de la qualité. Selon lui, la légalisation permettrait de mieux contrôler la qualité du cannabis disponible sur le marché, d’éviter les produits potentiellement dangereux et de réduire les conséquences négatives liées au marché illégal.
Philippe Close dans le débat sur la légalisation du cannabis
Le bourgmestre de Bruxelles s’est permis de suggérer la légalisation du cannabis en Belgique, afin de réglementer et de contrôler son utilisation, ainsi que d’accroître les revenus pour les finances publiques. Il s’est d’ailleurs exprimé au micro de LN24 en disant : « On parle du problème d’Anvers et de son trafic de drogues. Mais plus largement, s’il y a une offre, c’est qu’il y a une demande. Je pense qu’il y a donc un grand plan de santé mental à développer. Il faut un débat sociétal sur les drogues. Elle est dans tous les milieux, mais elle reste encore taboue malgré tout. »
Il est certain qu’il faut oser dépénaliser certaines substances, comme le cannabis, car il estime qu’il s’agit d’un problème de santé publique qui n’est pas abordé. Il affirme qu’il faudrait même le rendre légal en mettant en avant le fait que Le Luxembourg et l’Allemagne seraient en clin de le faire aussi prochainement. D’après ses dires, le fait de légaliser une drogue n’a rien avoir avec une quelconque façon d’en faire la promotion. Ce serait même une étape cruciale pour régler le problème.
Les propositions du bourgmestre de la ville de Bruxelles
Le bourgmestre de la ville de Bruxelles a émis des propositions pour la réglementation de la consommation et de la production de cannabis. D’après lui, il faudrait légaliser le cannabis et même « organiser sa distribution comme cela se fait au Québec et dans 13 États américains ». Toutefois, il reconnaît qu’il faut « avancer par couches » et, dans un premier temps, il appelle à un « débat national » sur la question afin de « sortir le cannabis de l’action policière ».
Force est de constater que six mois après avoir ouvert une salle de shoot pour les drogues dures, il reste convaincu que la répression n’est pas une panacée magique. « Ici, 500 personnes se sont inscrites. Ces personnes sont des consommateurs d’héroïne et de crack. Elles n’ont aucune compétence sociale, elles sont totalement isolées. Avec ce programme, on tente de limiter les scènes de consommation de drogues de la rue et d’accompagner ces personnes dans des parcours de soins avec des professionnels de la santé, du personnel infirmier et des travailleurs sociaux qui peuvent les aider à résoudre leurs problèmes médicaux » affirme-t-il.
Personne ne veut encourager la consommation de drogues, a-t-il dit, mais la question doit être traitée. Une société commet une erreur lorsqu’elle tente de dissimuler un problème qui se situe à plusieurs niveaux et qui a des répercussions sur chacun d’entre eux.
La réaction des différentes parties aux idéaux de l’homme politique
Les propositions de Philippe Close ont suscité de nombreuses réactions positives et négatives. Les défenseurs de la légalisation du cannabis considèrent que cela permettrait de réduire les coûts liés à la répression de la vente illégale de cannabis et de dégager des revenus pour l’État via la taxation des produits légalement produits et vendus. Cependant, les opposants estiment que cela inciterait encore plus à la consommation de cannabis et que cela aurait des conséquences négatives pour la santé publique et la société en général. La légalisation du cannabis aurait des effets positifs et négatifs pour la Belgique. D’une part, cela pourrait réduire la criminalité liée à la vente illégale de cannabis et permettre de contrôler la qualité des produits. D’autre part, cela pourrait encourager la consommation de cannabis et avoir des conséquences négatives sur la santé publique. De plus, certains experts estiment que la légalisation pourrait entraîner une augmentation des coûts pour la société.